Collaboration renforcée sur la taxe sur les transactions financières: 7 organisations patronales de pays différents alertent du danger
La taxe sur les transactions financières sera un des enjeux importants du sommet franco-allemand de ce mercredi 19 février. Ces 2 pays sont en effet à la base de l’initiative de coopération renforcée qui réunit 11 pays, dont la Belgique, en vue d’instaurer une telle taxe au niveau européen.
Bien qu’elles aient des visions encore fort divergentes sur ces orientations, la France et l’Allemagne ont annoncé qu’elles souhaitent relancer les discussions à l’occasion de leur sommet de ce jour et aboutir à la rédaction d’une nouvelle proposition qui puisse rencontrer un consensus.
En anticipation de ce sommet, les organisations patronales de 7 pays impliqués – c’est-à-dire le MEDEF (France), BDI et BDA (Allemagne), Confindustria (Italie), CEOE (Espagne), IV (Autriche) , CIP (Portugal) et la FEB (Belgique) – ont envoyé une lettre conjointe aux dirigeants européens et de leurs pays respectifs en vue de les mettre en garde contre les dangers de cette taxe.
Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB : « Nous avons déjà invité la Belgique à plusieurs reprises à sortir de cette procédure de coopération renforcée, et ce à tout le moins aussi longtemps que tous nos pays concurrents (Luxembourg, Grande-Bretagne, Pays-Bas, ...) n’en feront pas partie et qu’aucune étude d’impact sérieuse n’aura pas été réalisée pour notre pays. Cette initiative ne peut en effet voir le jour qu’à échelle internationale ou à échelle de toute l’UE, sans quoi les opérateurs et places boursières des seuls pays impliqués seraient discriminés.»