Approbation du budget des soins de santé 2020 par le Conseil des ministres
Après le rejet, par le Conseil général de l’INAMI, d'une proposition de budget antérieure formulée par le Comité de l'assurance le 21 octobre 2019, la balle était dans le camp de la ministre De Block. Sa proposition de budget pour les soins de santé 2020 a été approuvée par le Conseil des ministres le 22 novembre dernier.
L'objectif budgétaire global pour 2020 se monte à 27.654.648.000 EUR, mais des estimations techniques ont déjà révélé qu'il serait dépassé de 308 millions EUR. Ce dépassement sera corrigé via des corrections techniques, la réévaluation d'un certain nombre de postes de dépenses, les économies significatives de 122 millions EUR prévues dans le secteur des spécialités pharmaceutiques et l'utilisation intégrale des 69 millions EUR de blocage structurel. Conjointement avec certaines mesures complémentaires (e.a. extension du financement de la contraception des jeunes), cela allégera la facture des soins de 65 millions EUR pour les patients.
Voici quelques points essentiels sur lesquels repose ce budget :
- Octroi intégral de la norme budgétaire légale de 1,5%, sans application d'un blocage structurel ;
- Mise à disposition intégrale des enveloppes d'indexation prévues ;
- Mesures d'économie dans le secteur des spécialités pharmaceutiques, pour un montant de 161 millions EUR sur une base annuelle ;
- Baisse de la facture de soins pour les patients de 65 millions EUR ;
- Assurance des moyens financiers requis pour l'exécution du budget des soins médicaux.
Par ailleurs, de nouvelles mesures politiques sont adoptées, comme l'extension du financement des contraceptifs pour les jeunes et des mesures concernant la facture maximale suite à la 6e réforme de l'État.
FEB - Il est fondamental, parallèlement à un budget annuel responsable, de miser sur une vision à long terme sur l'avenir de nos soins de santé. À cet égard, nous soulignons l'importance de soins de santé performants, sans gaspillage, ainsi que d'une approche transversale et la nécessité de miser davantage sur la prévention, un domaine où notre pays doit encore relever des défis de taille.