Le chômage temporaire est crucial jusqu’après la crise
Le 31 mars prochain, le régime de chômage temporaire corona prendra fin. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) insiste sur la prolongation de ce régime qui a largement prouvé son utilité ces derniers mois et qui était crucial pour le maintien de l’emploi.
Le régime du chômage temporaire corona est un système flexible permettant aux entreprises de réagir immédiatement en cas de confinement, d’événements imprévus, de quarantaine... Cette flexibilité est nécessaire tant que l’impact sanitaire du coronavirus n’est pas sous contrôle et idéalement tant que ses conséquences économiques se font sentir, et ce d’autant plus avec le risque d’une troisième vague. C’est pourquoi la FEB demande que le régime existant de chômage temporaire pour cause de force majeure, prenant fin le 31 mars 2021, soit au moins prolongé jusqu’au 30 juin 2021 (fin du second trimestre) et idéalement jusqu’au 30 septembre 2021 (fin du troisième trimestre).
Les formations via les services de placement régionaux et privés offrent des perspectives
La FEB comprend qu’il faut accorder l’attention nécessaire aux travailleurs en chômage temporaire et que des mesures doivent être prises pour qu’ils ne perdent pas le contact avec leur employeur ou le marché du travail. Néanmoins, nous ne pouvons pas demander aujourd’hui aux entreprises qui luttent pour leur survie de faire des efforts de formation supplémentaires. La FEB ne peut pas soutenir une initiative qui obligerait tous les employeurs qui recourent au chômage temporaire à proposer des formations. Elle salue néanmoins les initiatives des services de placement régionaux et privés qui encouragent les chômeurs temporaires de longue durée à suivre des formations et elle suit également avec intérêt les efforts du gouvernement fédéral pour le secteur des voyages et des événements afin de subventionner une partie du coût salarial.
Concertation et approche sur mesure
Si le gouvernement envisage d’étendre ce système de subventions salariales à d’autres secteurs, la FEB demande que l’approche sur mesure utilisée pour le secteur des voyages et des événements soit également appliquée. Concrètement, cela signifie que si des adaptations des mécanismes de soutien sont envisagées en plus du prolongement du chômage temporaire, il est préférable de discuter d’abord des besoins et des possibilités avec le secteur concerné. Étant donné que le recours au régime de chômage temporaire varie considérablement d’un secteur à l’autre et d’une entreprise à l’autre, cette approche sur mesure permettra de prendre les meilleures décisions.
Dirigez les chômeurs temporaires vers les secteurs en pénurie de main-d’œuvre
Enfin, la FEB appelle également à une plus grande flexibilité pour les entreprises. En effet, la formation n’est pas le seul moyen de maintenir et de renforcer le lien entre les chômeurs temporaires de longue durée et le marché du travail. Cela peut également se faire en leur offrant la possibilité de travailler pendant de courtes périodes dans des secteurs et des entreprises où il y a actuellement une pénurie de main-d’œuvre. Les mesures de soutien qui rendent cela possible se sont jusqu’à présent principalement concentrées sur les secteurs des soins et de l’éducation, mais la FEB demande que cette possibilité soit étendue à tous les secteurs jusqu’au 30/09/2021, et ce en collaboration étroite avec le secteur de l’intérim. Une autre mesure qui pourrait être étendue davantage consiste à récompenser les employeurs qui réduisent le recours au chômage temporaire, en prévoyant pour eux le non-paiement du précompte professionnel, comme cela a été fait au cours du second semestre de l’année dernière.
« Le régime souple actuel de chômage temporaire est un outil essentiel pour aider nos entreprises à traverser la crise du coronavirus. Malheureusement, la fin de la pandémie n’est pas encore en vue et nous demandons la prolongation du régime existant. D’autres pistes à considérer sont une coopération plus intense avec les initiatives de formation des services de placement régionaux et privés, ainsi qu’un acheminement plus souple des chômeurs temporaires vers les secteurs et les entreprises rencontrant une pénurie de main-d’œuvre. », déclare Monica De Jonghe, Directeur général de la FEB.