Le chômage temporaire comme indicateur positif de la conjoncture
Une belle évolution qui ressort du rapport annuel de l’Onem concerne la diminution du chômage temporaire (*). L’année dernière, il atteignait son niveau le plus bas enregistré depuis 1946. En moyenne 25.674 équivalents temps plein (ETP) étaient en chômage temporaire. Cela constitue une baisse de 6,9% (un peu moins de 1.900 ETP) par rapport à 2015 et de plus de la moitié par rapport à l’année de pic 2009 (-57,6%) !
Tandis que le chômage temporaire diminuait en Flandre et en Wallonie (-6,7% et -8,9% respectivement), on observait une hausse dans la région de Bruxelles-Capitale (+7%). Celle-ci s’explique principalement par les attentats et la menace terroriste. Ces éléments s’observent dans la répartition par motif de chômage temporaire au niveau de la ‘force majeure’. Ce motif a connu une augmentation de 13,3% l’année dernière. L’impact de la menace et des attentats peut également entraîner des effets plus généraux entraînant par exemple des formes de manque de travail et conduisant à du chômage pour ‘raisons économiques’. Toutefois, si on s’intéresse à ce dernier motif, qui se rapproche très fort de l’évolution de l’économie et qui constitue dès lors un bon indicateur de l’état de la conjoncture, on remarque qu’il a même enregistré une diminution plus élevée (que le chômage temporaire total). Une baisse atteignant 11,4% en termes de jours indemnisés en 2016 a été observée. Malgré ces éléments liés au terrorisme, le chômage temporaire poursuit son évolution à la baisse et enregistre pour la 3e année consécutive une diminution.
FEB – L’évolution à la baisse du chômage temporaire reflète l’amélioration de l’état de la conjoncture. Le chômage économique reste un instrument de flexibilité indispensable pour les employeurs. Il a permis et permet d’empêcher des licenciements en cas de diminution de l’activité des entreprises et évite donc des coûts sociétaux considérables (coût du chômage complet).
(*) Voir aussi, sur ce site, ‘ONEM: à nouveau un rapport positif’