Manifestation nationale : les syndicats favorisent les suppressions d’emplois et les restructurations

Avec le conflit en Ukraine, l’enlisement de la reprise après la crise du coronavirus et l’inflation galopante, nos entreprises traversent une crise persistante. La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) considère donc qu’il est irresponsable que les syndicats décident d’organiser une manifestation nationale à ce moment précis. Leur demande de supprimer la loi sur la norme salariale et donc de faire encore exploser les coûts salariaux des entreprises est inacceptable. En effet, cela pousse nos entreprises - qui reportent déjà des investissements et des recrutements - encore plus loin dans le gouffre. Au final, les revendications des syndicats favorisent des pertes d’emplois, des délocalisations et des restructurations.


Press, COMMUNICATION & EVENTS
20 June 2022

Lors de la présentation des prévisions économiques semestrielles de la Banque nationale, les avertissements étaient sans ambiguïté : « le choc des prix élevés de l’énergie est principalement absorbé par les entreprises en Belgique et entraîne une perte de compétitivité ». En outre, il a été confirmé une fois de plus que - contrairement à nos pays voisins - le pouvoir d'achat des familles est protégé par l’indexation automatique des salaires et des allocations.

La Banque nationale a calculé que l’indexation automatique des salaires entraînera une hausse des salaires de 5,5% respectivement en 2022 et en 2023. Cela signifie une augmentation du coût salarial total de plus de 11%, soit près de 5% de plus que ce qui est attendu dans nos trois pays voisins, ce qui porterait à nouveau notre handicap salarial absolu à environ 16%.

Si, à court terme, l’indexation automatique des salaires assure une bien meilleure protection du pouvoir d’achat que dans les pays voisins (+2,0% en 2022-2024) et que le revenu disponible des ménages en termes réels continue même d'augmenter (+4,5% en 2022-2024), les conséquences pour les entreprises belges risquent d'être désastreuses.

En effet, les entreprises belges voient leur compétitivité se détériorer rapidement, sont contraintes d'augmenter davantage leurs prix que dans les pays voisins pour rester rentables, et risquent ainsi de perdre des parts de marché et de la croissance à chaque renégociation de contrat. À moyen terme, les conséquences du dérapage actuel apparaîtront donc douloureusement : moins de parts de marché, moins d’investissements (étrangers), plus de délocalisations et finalement aussi moins d’emplois (certainement dans l’industrie orientée vers l’exportation).

« Bel exemple de politique de l'autruche »,déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB, à propos des actions syndicales. « Plusieurs instances indépendantes ont confirmé à plusieurs reprises que le pouvoir d’achat des ménages sera préservé grâce à l’indexation automatique des salaires et que les entreprises absorberont l’impact du plus important choc économique externe depuis des décennies. Pourtant, certains partis et syndicats continuent à déformer la vérité et à pousser les entreprises plus loin dans l’abîme. Nous avons fait exactement la même chose dans le passé et nous savons ce qui va se passer : des entreprises vont faire faillite, il y aura des restructurations, des entreprises vont quitter notre pays et des gens vont perdre leur emploi. D’où notre appel : pour une fois, ne vous mettez pas la tête dans le sable et entamez la concertation sur un accord tripartite qui répartit les conséquences de ce choc entre les autorités, les citoyens et les entreprises. »

 

Photo ©belga

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