Travail faisable et maniable, un petit pas dans la réforme du droit du travail
La Chambre a approuvé hier le projet de loi Travail faisable et maniable. Beaucoup a déjà été dit et écrit au sujet de cette réforme. La vérité? Ce projet n’introduit pas ‘l’hyperflexibilité’.
Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) : ‘Ce projet contient plusieurs éléments positifs, mais on aurait pu aller plus loin. Il ne constitue qu’un petit pas en avant dans la réforme du droit du travail. À moyen terme, il faudra d’autres réformes.’
Pour la FEB, il est important que certaines mesures néfastes aient été retirées du projet de loi initial. En l’occurrence, l’obligation de payer un sursalaire au-delà de 40 heures par semaine ou l’interdiction du télétravail en cas de grève.
La principale mesure positive est que les travailleurs peuvent désormais prester, en accord avec leur employeur, 100 heures supplémentaires sur base volontaire, y compris en dehors des horaires prévus. Ces mesures sont la preuve que nous ne sommes pas du tout dans l’hyperflexibilité.
Pieter Timmermans insiste sur la nécessité d’approuver rapidement la loi sur la norme salariale. Celle-ci a effectivement pris de l’importance. ‘Tant que la réforme de la Loi de ’96 n’est pas approuvée, la CCT salariale interprofessionnelle exécutant le récent AIP ne peut être signée au Conseil national du travail. La conséquence est que nos secteurs et entreprises ne peuvent entamer les négociations salariales. Il est donc nécessaire que le Parlement puisse l’approuver rapidement, dans l’intérêt de la compétitivité, de la sécurité juridique et du pouvoir d’achat.’