Le contrôle des demandeurs d’emploi reste insuffisant : activons la politique d’activation !
Les chiffres du premier semestre de cette année montrent que les sanctions relatives à la disponibilité active pour toute l’Europe sont retombées de 10.279 en 2015 (à l’époque, le contrôle était encore effectué par l’Onem fédéral) à 3.571 cette année. C’est également une diminution par rapport au premier semestre de 2017, où 3.602 sanctions avaient été enregistrées. ‘Le gouvernement fédéral a décidé de ne pas limiter les allocations dans le temps. C’est un choix politique. Cela devrait impliquer que le contrôle du comportement de recherche et de la disponibilité des chômeurs doit être très efficace, ce qui ne ressort pas des chiffres précités’, estimeMonica De Jonge, directeur général de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).
Lors de la dernière réforme de l’État, la politique du marché du travail a été régionalisée. Cela vaut aussi pour le contrôle des efforts consentis par les chômeurs pour trouver un emploi, à savoir la 'disponibilité active'. En cas d'efforts insuffisants, les services régionaux de l'emploi peuvent imposer des sanctions. Le transfert de compétences avait pour but des gains d'efficacité sans perte d'effectivité. Il va de soi que les Régions gèrent la situation à leur guise au sein du cadre normatif fédéral. Les allocations étant puisées dans le pot fédéral des moyens de la sécurité sociale, le niveau fédéral et les entités fédérées ont convenu d'un monitoring.
La FEB tient à souligner que les sanctions ne sont pas un 'objectif' en soi, mais un signal d'alarme dans le cadre du monitoring de la politique menée. La période des maladies de jeunesse (suivant le transfert) devrait être finie à présent. 'On dénombre en Belgique quelque 145.000 emplois vacants. Un bon suivi doit aller de pair avec un bon accompagnement. Mais il faut veiller à préserver l'équilibre entre les deux. La politique d’activation doit davantage être activée’, conclut Monica De Jonghe.