Appel des partenaires sociaux à autoriser des moments de retour pour les télétravailleurs
Le 7 mai 2021, les partenaires sociaux du Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail et du Conseil national du travail ont rédigé une déclaration concernant les moments de retour des télétravailleurs sur le lieu de travail. Dans cette déclaration, ils soulignent que le télétravail reste une mesure effective et efficace pour réduire le risque de propagation du virus sur le lieu de travail. Ils estiment néanmoins que des moments de retour doivent être autorisés pour les travailleurs soumis au télétravail obligatoire.
Le but des moments de retour est de promouvoir le bien-être psychosocial des travailleurs et l’esprit d’équipe. De cette manière, le besoin de certains télétravailleurs de pouvoir se rendre de temps en temps au travail et de revoir des collègues peut être satisfait, conformément aux objectifs de la CCT n° 149 concernant le télétravail recommandé ou obligatoire en raison de la crise du coronavirus. Celle-ci stipule que l’employeur prend les mesures appropriées pour maintenir les liens des télétravailleurs avec les collègues et avec l’entreprise et pour prévenir l’isolement. Dans ce cadre, il accorde une attention particulière aux télétravailleurs vulnérables. La continuité et l’efficacité du travail ne sont, elles non plus, pas toujours optimales dans un régime de télétravail obligatoire.
Ces moments de retour doivent bien sûr être soumis à des conditions strictes. Il doit s’agir de moments de retour limités, organisés de manière à minimiser le risque de contamination sur le lieu de travail et pendant les déplacements vers et depuis le lieu de travail. Cela signifie en tout cas que les mesures du guide générique, complétées le cas échéant par les mesures des guides sectoriels, doivent être appliquées de manière cohérente par tous, quel que soit leur statut vaccinal ou d’éventuels résultats des tests. L’employeur veillera également à ce que le nombre de travailleurs présents sur le lieu de travail au même moment permette l’application effective des mesures nécessaires contre la propagation du virus sur le lieu de travail. Le mode de transport pour se rendre au travail et en revenir est aussi un critère important. Par exemple, il est préférable d’éviter le covoiturage ainsi que les déplacements en transports publics aux heures de pointe. Les travailleurs ne peuvent être obligés de participer aux moments de retour. L’employeur ne peut y joindre aucune conséquence positive ou négative pour les travailleurs.
Les partenaires sociaux demandent aux autorités compétentes de tenir compte de cette déclaration et d’autoriser de tels moments de retour. Ces moments de retour constitueront un premier pas vers un retour progressif et plus systématique au travail, dès que les autorités le jugeront possible sur la base des chiffres.
FEB – Il est clair depuis un certain temps qu’un système de télétravail obligatoire implique des restrictions importantes du point de vue tant du bien-être psychosocial des travailleurs que de l’efficacité de l’organisation du travail, de la productivité, de la gestion et du coaching, sans parler de la difficulté à recruter de nouveaux collaborateurs pour des fonctions administratives. Il a en outre été démontré que les lieux de travail dans l’entreprise peuvent être organisés de manière sûre. Des moments de retour doivent donc être autorisés en guise de premier pas vers un retour plus systématique.
Voir également : Déclaration des partenaires sociaux du Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail et du Conseil national du travail