Licencier en Belgique reste trop cher
La quatrième édition de l’étude comparative ‘International Dismissal Survey’ publiée par Deloitte a confirmé que, sur 45 pays analysés, la Belgique figure parmi ceux où le licenciement est le plus onéreux, toutes catégories de travailleurs confondues.
La Belgique demeure donc chère, très chère même. Dans le cas d’un licenciement d’un employé de 30 ans, ayant 4 années d’ancienneté et une rémunération annuelle brute égale à 30.000 EUR, notre pays se place en deuxième position (!) derrière l’Italie. Le ‘tax shift’ en cours ainsi que l’harmonisation des délais de préavis n’ont pas eu d’incidence significative sur le classement de la Belgique.
Si le gouvernement actuel a le mérite d’avoir baissé les charges patronales, de gros efforts restent nécessaires vis-à-vis de l’étranger. Au coût prohibitif s’ajoutent l’absence de plafonnement de l’indemnité de rupture, qui augmente corrélativement avec l’ancienneté, ainsi que, en cas de préavis notifié, l’imprévisibilité de sa durée en raison des causes de suspension qui le prolongent.
FEB – Au sein d’un marché économique ouvert, les coûts élevés du licenciement déforcent nos entreprises en termes de compétitivité et d’attractivité pour les investisseurs. Face à ce constat, il est fondamental qu’employeurs et travailleurs agissent ensemble pour améliorer le niveau de talent de notre capital humain, et ce, dans chaque secteur d’activité et pour chaque niveau de fonction. Qualité du service et compétence des effectifs sont des critères encore plus déterminants pour les entrepreneurs-investisseurs que le coût (éventuel) de licenciement. Investir une partie des droits du travailleur dans son employabilité est, à cet égard, une opportunité qu’il faut audacieusement mettre en œuvre pour tirer le meilleur parti de ce classement et lutter contre le nombre élevé de postes vacants.