La diversité sur le lieu de travail reste un défi. Certains groupes – les femmes, les personnes qui réintègrent le marché du travail, les personnes âgées ou handicapées, les personnes d'origine étrangère – éprouvent encore toujours des difficultés à décrocher un job. Sur un marché du travail en croissance, où l'on dénombrait plus de 140.000 postes vacants au premier trimestre de 2018, il est essentiel de faire appel à toute la main-d’œuvre disponible. Les pénuries sont l'occasion idéale pour ancrer davantage ces groupes à risque au sein du marché du travail !
Persuadées que la discrimination, sous aucune forme, n’a sa place sur le lieu de travail, les organisations patronales ont lancé, en juillet 2017, la première phase d’un plan interprofessionnel pour favoriser plus de diversité. Et ce, pour démontrer aux entreprises les retombées positives d’une bonne politique de diversité.
Cela dit, notre pays n’a pas non plus à rougir en matière de diversité. L'écart salarial entre les femmes et les hommes se situe parmi les plus bas d'Europe. Le taux d’emploi des travailleurs âgés, qui s’élevait encore à 34,4% il y a 10 ans, atteignait 46,5% en moyenne sur la première moitié de 2017. Beaucoup d’entreprises ont déjà intégré dans leur stratégie une politique de diversité forte. On ne part donc pas d’une page blanche, mais on peut certes faire mieux encore.
Dans le cadre de cette première phase, les organisations patronales ont déjà rassemblé bon nombre de ‘bonnes pratiques’, d’expériences positives d’entreprises qui vivent la diversité au quotidien. Leurs sites web respectifs présentent l’ensemble de ces témoignages, venus de toutes les régions du pays, et couvrant une large palette d’entreprises, pour informer, sensibiliser et – surtout ! – inspirer un large public, en particulier les employeurs. Lors de phases ultérieures, elles miseront sur le développement d'expertise (notamment avec un toolbox répertoriant les sites web spécialisés, les outils, les coordonnées d’experts). Dans cet objectif, il importe que les organisations patronales soient impliquées dans le contrôle et la recherche en matière de diversité. C’est donc aussi pour ça qu’elles ont renforcé leur engagement et leur collaboration avec les institutions liées à la diversité, telles qu’Unia et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Ce qui doit résulter en une vraie fécondation croisée.
Enfin, les organisations patronales ambitionnent de mettre en place un point de contact unique. Ce ‘single point of contact’ patronal est une première : jusqu’ici les entreprises n’ont, dans les faits, pas d’instance à qui s’adresser pour obtenir des conseils en toute confidentialité. Il aura, entre autres, pour mission de développer un site web ‘diversité' commun, de garantir la continuité des actions de sensibilisation des entreprises, d’offrir un soutien aux entreprises (consultance, FAQ …), de continuer à développer des outils destinés aux entreprises ou à diffuser les mesures existantes (quick scan, codes de conduite, clauses de non-discrimination, offres de formation ...).
Bref, avec leur plan d'action, la FEB, UNIZO, VOKA, l’UCM, l’UWE, Unisoc, BECI et AGROFront entendent convaincre les entreprises d'élargir leur politique de recrutement et les encourager à inviter aux entretiens d'embauche également des demandeurs d'emploi issus d’autres horizons ou de réseaux moins connus, car c'est – pour ces derniers – le premier pas vers le travail et – pour les employeurs – une nouvelle source de talents.
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