Écart de rémunération entre hommes et femmes : la Belgique est le meilleur élève de la classe, mais des améliorations ciblées sont possibles
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié la semaine dernière son rapport intitulé « Agir ensemble pour l’égalité des genres : quelles priorités ? ». Selon l’étude, les hommes belges gagnent 1,2% de plus que les femmes belges à fonction et situation identiques. Cela fait de la Belgique le pays qui obtient le meilleur score de tous les États membres de l’OCDE, mais aussi de l’UE (où le score moyen est de 10,6%).
Il ressort de ce rapport que, de tous les pays membres de l’OCDE, la Belgique obtient les meilleurs résultats en ce qui concerne l’écart de salaire médian à temps plein. C’est donc en Belgique que cet écart est le plus réduit entre hommes et femmes.
La tendance à la baisse de l’écart de rémunération se poursuit depuis plusieurs années. C’est ce qu’indiquent Statbel et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Il existe cependant encore des domaines où il faut accorder davantage d’attention aux inégalités de genre.
Ainsi, il convient de continuer à encourager la participation des filles aux programmes d’études qui offrent de meilleures perspectives d’emploi, tels que les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques.
Il faut également s’efforcer de réformer les nombreux régimes de congé pour les faire évoluer vers une prise de congés égale pour les hommes et les femmes. Il y a lieu en outre de continuer à soutenir la pleine participation des femmes au marché du travail et de parvenir à une répartition plus équitable du travail rémunéré et non rémunéré entre les hommes et les femmes.
« C’est une excellente nouvelle que la Belgique soit aussi performante dans la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, mais il ne faut pas en rester là pour autant. Il existe encore plusieurs domaines d’action, tels que l’enseignement et le système de congé, dans lesquels nous pouvons et devons nous attaquer aux inégalités de genre. Ainsi, pour la FEB, la réforme des congés doit déboucher sur un cadre simple et transparent qui encourage l’égalité entre les hommes et les femmes pour la prise des congés, qui tient compte d’une organisation du travail efficace et qui offre des alternatives suffisantes, accessibles et de qualité, pour l’accueil des enfants et les soins aux personnes âgées, mais qui n’entraîne pas de coûts supplémentaires pour les pouvoirs publics et les entreprises », souligne Monica De Jonghe, directeur général et Executive Manager du centre de compétence Emploi & Sécurité sociale de la FEB.