Un plan « fret de marchandises »… sur les rails
Ce 24 janvier, le vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a organisé, en collaboration avec la FEB, un événement ayant pour thème le rail en tant qu’acteur essentiel pour notre développement économique.
Pour mémoire, en 2021, la FEB a activement participé à la réalisation de la feuille de route Rail Roadmap 2030. Résultat d’une collaboration entre les professionnels du secteur ferroviaire, elle propose une série d’actions afin d’améliorer la performance du rail et d’augmenter son attractivité. Elle avait été remise aux autorités et en particulier au ministre Gilkinet. Elle a servi de source d’inspiration pour le plan marchandise du ministre et a également été utile lors de la rédaction du plan de performance d’Infrabel.
Le 24 janvier, le ministre a présenté son « plan marchandises » à l’ensemble des opérateurs de fret et de la logistique. Ce plan fait écho au Rail Roadmap, avec 26 actions à mettre en œuvre. Ces actions impliquent différents acteurs (Infrabel, administration, régulateur, législateur, opérateurs …) et requièrent une certaine collaboration entre ceux-ci. L’implication de chacun est en effet nécessaire pour permettre au fret ferroviaire d’améliorer sa compétitivité.
La Belgique dispose d’un réseau ferroviaire dense, de plusieurs ports et d’une position centrale en Europe, il est temps d’en prendre la mesure et de permettre la croissance du trafic de marchandises par le rail. Et ce d’autant plus que le Bureau fédéral du Plan prévoit une augmentation du trafic de marchandises national de 26% par rapport à 2015 d'ici à 2040, tous modes confondus, avec une part modale d'environ 76% pour la route. Dans ce cadre, pour rappel, le Belgian Mobility Dashboard évalue le coût des congestions sur nos routes en 2022 à plus de 4,1 milliards EUR, soit presque 1% de notre PIB. Le défi du fret ferroviaire est donc crucial pour notre économie mais aussi pour des questions climatiques vu que le secteur du transport représente plus de 22% des émissions du pays.
Avoir un plan marchandises c’est bien, le réaliser c’est mieux. Et un facteur critique à sa réalisation est la collaboration entre les différents acteurs. Tous doivent regarder dans la même direction, avec la même envie d’avancer. C’est dans cette perspective que le ministre a mis en place un « comité des utilisateurs » regroupant les différents acteurs liés au fret ferroviaire. Ce comité aura pour tâche de suivre la mise en œuvre du plan marchandises (au-delà de la législature actuelle) et de suivre les différentes évolutions et initiatives au sein du secteur. Il est pensé comme une véritable plateforme d’échange d’informations augmentant la transparence dans le secteur et les échanges productifs entre les acteurs. La FEB a confiance que les membres de ce comité s’investiront dans son bon fonctionnement et que cela sera suivi d’effets visibles à court ou moyen terme, car il y a urgence.