Partenariats public-privé durables : les entreprises tendent la main au gouvernement
Les investissements publics belges sont structurellement faibles depuis des décennies et les défis auxquels notre pays est confronté, comme la transition écologique et numérique, sont immenses. Les investissements publics du gouvernement ne suffiront pas pour faire face aux défis complexes et énormes de demain. C'est pourquoi Ageas et la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) adressent un livre blanc au gouvernement. En effet, le secteur privé est particulièrement désireux de participer aux grands investissements publics, mais malheureusement l'offre de projets concrets reste limitée par rapport à la demande potentielle des investisseurs.
Le changement climatique, les questions de mobilité et d'énergie, la numérisation, la rareté des matières premières et la pression croissante sur le bien-être et la santé représentent un défi financier majeur pour les années et décennies à venir. En raison du large impact sociétal et de la complexité de ces défis, ainsi que du niveau structurellement faible des investissements publics belges, il est important d’intensifier les partenariats privé-public.
L’année dernière, lorsque le gouvernement a lancé un appel dans le cadre du Plan national belge de relance et de résilience, plus de 140 projets d’investissement du secteur privé ont été soumis à la FEB. Toutefois, bon nombre de ces projets de partenariat public-privé durables sont actuellement entravés par l’inadéquation entre la capacité d’investissement du secteur privé et l'offre limitée de projets du gouvernement.
Les décideurs politiques en sont également conscients. Le secrétaire d'État fédéral à la Relance et aux Investissements stratégiques, Thomas Dermine, a d’ailleurs inscrit les partenariats public-privé durables en bonne place dans son plan de relance.
Adéquation naturelle
Du côté de la capacité de financement, des compagnies d'assurance telles qu'Ageas voient également une adéquation naturelle avec des partenariats public-privé durables. Il est logique que les compagnies d'assurance investissent dans des projets d'infrastructure car (1) elles ont un profil d’investisseur prudent (et les projets d’infrastructure présentent un risque relativement faible), (2) elles recherchent des investissements à long terme pour soutenir les garanties à long terme qu’elles offrent à leurs clients (et les projets d’infrastructure se caractérisent généralement par de longues échéances), (3) elles recherchent des investissements prévisibles (et les projets d’infrastructure comportent des business plans et des flux de trésorerie prévisibles) et (4) elles recherchent des investissements offrant des rendements plus élevés que les obligations d’État et des opportunités de diversification.
« Les investissements publics constituent un levier important pour renforcer le potentiel de croissance à long terme de notre économie, d’une part, et pour soutenir la transition énergétique et écologique, d’autre part. C'est pourquoi les partenariats public-privé durables restent des instruments importants pour la FEB afin de réaliser de nouveaux investissements publics qui contribuent à notre prospérité à court et à long terme. Et ainsi créer une réelle valeur pour une société inclusive où nous ne laissons personne de côté », explique Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
« Ageas considère les partenariats public-privé comme une histoire gagnant-gagnant. Ils constituent un maillon évident et essentiel dans notre rôle socioéconomique d’assureur. Ainsi, un projet de partenariat peut garantir que l’investissement des primes perçues par les assurances offre un rendement suffisant pour couvrir les pensions complémentaires garanties. C’est ce qu’il y a de beau dans un PPSP. Avec les réserves de pension de nos clients, nous construisons des infrastructures pour la ou les prochaines générations. La génération actuelle bénéficie ainsi d’un rendement qui lui permet de jouir d’une pension confortable. Au passage, le fossé des pensions se réduit pour les pouvoirs publics. La boucle est bouclée et chaque partie est gagnante : l’assureur, le citoyen et les pouvoirs publics », conclut Hans De Cuyper, CEO d’Ageas.
Pour consulter le livre blanc de la FEB et Ageas, cliquez ici.