Des entreprises compétitives en Europe, pour renforcer l’UE
J’ai assisté la semaine dernière, à Madrid, avec notre président, à la réunion semestrielle des Fédérations nationales d’employeurs membres de notre coupole BusinessEurope. Avec nos collègues européens, nous avons eu l’occasion d’y transmettre nos priorités au gouvernement espagnol, qui occupera dès le 1er juillet prochain la présidence tournante du Conseil des ministres de l’UE.
Comme ses deux prédécesseurs, la présidence espagnole de l'Union européenne devra malheureusement faire face aux conséquences de la guerre brutale en Ukraine et à une situation géopolitique tendue. Nous avons réitéré le soutien du monde économique à l'Ukraine et à son peuple, et invité les institutions européennes à continuer d’aider ce pays dévasté.
Le cœur de notre message a porté sur ce constat simple mais crucial : la compétitivité est la voie qui mène à une position plus forte de l’UE dans le monde et à des conditions économiques et sociales plus favorables.
Nous attendons donc de la future présidence espagnole du Conseil une action résolue pour rétablir des conditions de concurrence équitables pour nos entreprises, car les incitations et les subventions de certains de nos principaux partenaires commerciaux risquent de rediriger des investissements privés hors d'Europe.
Cinq priorités
Très concrètement, la future présidence de l'UE doit s'appuyer sur les travaux entamés sous la présidence suédoise pour mettre en place une stratégie européenne ambitieuse en matière de compétitivité. Pour cela, nous avons pointé cinq priorités clés :
- Donner un répit réglementaire à toutes les entreprises européennes
- Mettre en œuvre un programme à part entière pour approfondir l'intégration du marché unique
- Garantir l'approvisionnement en énergie à des prix compétitifs
- Combler le déficit de compétences, faciliter l'innovation et soutenir les réformes visant à libérer la productivité de l'Europe
- Ouvrir davantage de débouchés internationaux aux entreprises européennes.
Afin de les réaliser, la présidence espagnole devra fédérer le soutien de tous. Je m’adresse donc également à nos autorités et aux eurodéputés belges. Face à l’ampleur des défis internes et externes qui se posent à l’UE, il est crucial que la Belgique, au Conseil et au Parlement européen, contribue activement et de manière constructive à ces cinq objectifs. Il y va de l’emploi et de la prospérité en Belgique et en Europe, et de la bonne marche des transitions vertes et digitales en cours.
La compétitivité est la voie qui mène à une position plus forte de l’UE dans le monde et à des conditions économiques et sociales plus favorables
De plus, les dossiers qui ne pourront pas être conclus sous l’actuelle présidence suédoise ou sous la future présidence espagnole arriveront sur la table de la présidence belge, qui débutera au 1er janvier prochain. Nous attendons donc une stratégie concertée et efficace de ces trois présidences d’ici aux élections européennes de juin 2024.
La FEB a déjà entrepris diverses initiatives liées à la future présidence belge du Conseil, et accentuera ses actions dans les mois à venir.
> Télécharger la BusinessEurope Madrid Declaration (en anglais) approuvée à l’occasion de la réunion semestrielle de Madrid EXBU NOTES (businesseurope.eu)
