Belgian Mobility Dashboard résumé 2022 : moins de congestion sur nos routes, plus de voitures électrifiées et les voitures diesel rattrapées par les plug-in hybrides sur le marché neuf
Le début de l’année et la 100e édition du Salon de l’auto sont l’occasion de tirer quelques conclusions des informations librement accessibles fournies par le Belgian Mobility Dashboard (BMD).
Les voitures diesel laissent la place aux voitures électriques
Le BMD nous apprend notamment que les ventes de voitures diesel, anciens leaders incontestés du marché des voitures neuves, ont fortement diminué (-34%) en 2022, à l’inverse des voitures électriques (+66%), hybrides (+40%) et plug-in hybrides (+24%) qui les ont maintenant rattrapées. Les ventes de voitures essence, largement devant les autres motorisations (49% des ventes 2022), ont connu une baisse (-10%). Il en est de même pour les utilitaires légers qui dans leur ensemble ont connu une forte baisse (-22%) malgré la plus forte demande (+158%) pour des vans électriques (BEV) et les versions PHEV (+38%). Au niveau des camions (+5%), la perte d’intérêt pour la motorisation LNG est marquée.
Aujourd’hui, plus de 50% de la flotte de voitures en Belgique satisfait au minimum à la norme Euro 6. Par ailleurs, fin 2022, environ 1,5 million de voitures (25% du parc) ne répondent qu’à la norme 4 (sans filtre à particules) ou à un niveau inférieur. Il s’agit de voitures de plus de 12 ans. La version diesel de ces anciennes voitures ne peut plus circuler à Bruxelles.
Au niveau des émissions unitaires moyennes des nouvelles voitures, le dashboard nous apprend qu’elles sont en nette diminution (-11% avec WLTP 104,6 gCO2/km pour 2022). Ces émissions, qui ont décru mois après mois, ont atteint 90,4 gCO2/km en décembre 2022. L’amélioration des performances des véhicules thermiques (essence, PHEV…) n’est que marginalement responsable de cette évolution. C’est principalement la quote-part des véhicules électriques (BEV) et des PHEV, tirée majoritairement par les voitures de société, qui en est l’explication.
La congestion recule en 2022 mais son coût reste élevé
En 2022, globalement, nos routes ont été structurellement (pour chaque heure de la journée) moins congestionnées qu’en 2021. Cette bonne nouvelle n’empêche pas les congestions d’avoir un coût de plus de 4,1 milliards EUR (proche de 1% du PIB). En moyenne, une personne professionnellement active a perdu l'équivalent de 40 heures en 2022 à cause de la congestion, soit 8 heures de moins qu’en 2021. Au niveau des trains, leur ponctualité au dernier trimestre 2022 a fortement diminué, avec un mois de décembre particulièrement mauvais.
Le vélo gagne en popularité
Enfin, les compteurs sur les pistes cyclables à Bruxelles nous montrent une croissance de 66% par rapport à 2021. Cette progression peut en partie s’expliquer par la croissance du marché des vélos électriques, les avantages fiscaux liés aux vélos, une année post-COVID, la politique de Bruxelles relative à ses parkings ou envers la mobilité de manière générale. Le dashboard confirme une utilisation plus importante du vélo les jours où la météo est clémente et les températures agréables.
« Avec son panorama détaillé et évolutif des indicateurs clés de la mobilité terrestre, le Belgian Mobility Dashbaord montre clairement que ce sont les voitures de société qui assurent l’électrification du parc de voitures. Que ceux qui veulent les supprimer ne l’oublient pas. Il faut bien comprendre qu’une bonne mobilité dans notre pays repose sur une combinaison équilibrée et intelligente de solutions de mobilité », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
« Les chiffres du marché le confirment : la décarbonation du marché automobile s’accélère, propulsée entre autres par la nouvelle taxation fédérale des voitures de société décidée pour les dix prochaines années. Un cadre fiscal stable et tourné vers l’avenir permet aux entreprises et aux salariés de savoir où ils en sont pour les années à venir, et porte déjà ses fruits », conclut Andreas Cremer, CEO de FEBIAC.