Analyse FEB : les investissements ont connu une forte croissance ces dernières années

Plusieurs thèmes ont été à l’ordre du jour politique ces derniers mois : la migration, le climat et le pouvoir d’achat. Par contre, on a peu débattu de l’économie et du marché du travail. Grâce à un cycle d’information intitulé ‘It’s still the economy, stupid’, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) veut remettre en avant l’importance de l’économie et du marché du travail. Cette note porte sur les investissements et l’innovation et conclut la campagne.


Presse, COMMUNICATION & EVENTS
09 mai 2019

Les mesures du gouvernement visant à améliorer la compétitivité (saut d’index, tax shift, nouvelle loi sur la norme salariale), à stimuler les investissements dans les start-ups et les scale-ups et à réduire l’impôt des sociétés (pour un aperçu complet voir Partie 3) ont aussi eu une influence positive sur le climat d’investissement en Belgique. Après analyse du climat d’investissement des dernières années, la FEB parvient aux conclusions suivantes :

  1. Le taux d’investissement des entreprises est à son niveau le plus élevé depuis le début de ce siècle et ainsi sensiblement supérieur à la moyenne européenne et mondiale et à celle des pays voisins. Au cours de la dernière législature, son augmentation a aussi été plus marquée en Belgique que dans les pays voisins.
  2. Nous constatons aussi que ces investissements sont de plus en plus axés sur des projets innovants et moins sur l’économie de main-d’œuvre. Les investissements en R&D (préalables) ont aussi continué d’augmenter pendant la dernière législature, grâce au climat fiscal stimulant.
  3. Les investissements directs étrangers en Belgique ont retrouvé un certain élan en 2014-2017, mais l’intensité en main-d’œuvre de ces projets est plus limitée qu’il y a dix ans. La baisse de l’impôt des sociétés en 2018 et 2020 devrait susciter une nouvelle augmentation du nombre de projets d’IDE au cours des prochaines années.
  4. Les investissements publics, qui dépassent à peine le niveau minimal de remplacement, restent problématiques. Les investissements d’infrastructure doivent augmenter rapidement et structurellement si nous voulons rester une terre d’investissement attractive à l’avenir.

Quelles recommandations formule la FEB ?

  1. Il faut donc poursuivre cette politique (par ex. en prévoyant une nouvelle baisse des charges salariales et en améliorant la loi sur la norme salariale ou au moins en la maintenant et en l’appliquant correctement) ainsi que l’exécution de la politique planifiée (par ex. la baisse planifiée de l’impôt des sociétés en 2020).
  2. En ce qui concerne les investissements publics, il est recommandé de réaliser le plan d’investissements stratégiques de manière systématique au cours de prochaines années, avec le plein soutien (espérons-le) des autorités régionales et locales qui sont responsables de la majorité des investissements publics en infrastructure dans notre pays. Mais pour pouvoir les réaliser dans le cadre budgétaire européen actuel, il faudra créer de la marge en économisant dans les dépenses publiques courantes. Par ailleurs, on pourrait évidemment aussi envisager d’assouplir quelque peu ce cadre budgétaire européen pour les déficits résultant d’investissements publics productifs. La FEB estime qu'un déficit budgétaire de 1% est acceptable si celui-ci porte exclusivement sur des investissements productifs.

Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB : "La politique des dernières années visant à rétablir la compétitivité des entreprises et à améliorer le climat d’entreprise a favorisé la croissance des exportations, les investissements et la création d’emploi dans notre pays. Il importe à présent de poursuivre sur cette voie. De cette manière, nos entreprises pourront continuer à investir dans de nouveaux processus de production, de nouveaux produits et de nouveaux modèles professionnels et préparer ainsi la croissance et les emplois futurs dans notre pays."

Via ce lien, vous pourrez consulter une compilation de tous les documents publiés dans le cadre de notre cycle d'information ‘It’s still the economy, stupid’.

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